Photo de Philippe Marc
Que faire de ce blog (qui me plaît par sa simplicité)
créé en catastrophe juste parce que l’autre
refusa par trois fois de publier le billet précédent – refusa est impropre, l’anthropomorphisme des machines
désobéissantes est là (las) mon moindre défaut – et comme je l’ai titré sous
forme de questionnement, me suis dit que peut-être ce pourrait être le lieu des
doutes et des questionnements.
mm (neutralité bienveillante)
En outre, me travaille le texte de Christine Jeanney doute et doute, en particulier ses points 5 et 6 que je retranscris ici sommairement
(serait souhaitable de lire la totalité du texte au préalable) avec la question
de l’effet. L’effet visé par le créateur-dictateur-manipulateur « en vue
de », « pour faire de l’effet » les
créations-recettes-contrôlées-pour-faire-de-l’effet disent à l’Autre qu’il
n’est ’pas à la hauteur’,
l’infantilisent, le placent dans telle ou telle
situation à dessein
c’est une interaction hiérarchisée qui place le je créateur en hauteur muni d’un
arrosoir,
ainsi il nous arrose avec sa création et nous réagissons en tant que
bonnes plantes vertes ("oui, je prends, oui j’admire")
sans que cela
débouche sur rien d’autre que cette réaction attendue/provoquée (pas de suites)
c’est l’écriture de certains livres où l’auteur installe des boutons-pressoir
qu’il actionne en écrivant :
ici admirez, ici soyez émus, ici notez comme
c’est drôle, ici remarquez comme c’est intelligent
(une écriture panneau de
signalisation)
l’arrosoir est heureux d’arroser
et les plantes vertes sont
sécurisées d’être posées sur étagères dans un monde simple et lisse,
lisible
(j’aime le non-lisible d’entrée, pour l’égalité qu’il installe entre
tous)
mm
(de régal)
Or ici serait le lieu sans effet, sans relecture – pour
ne pas laisser place au doute inhibiteur – sans certitude non plus – la certitude
de l’arrosoir- boutons-pressoir – j’emploie le conditionnel parce que c’est un
idéal – parce qu’aussi j’ai une certaine propension à - sans aller jusqu’à –
mm (légère interrogation avec doute dans la voix)
Doutes assurément il y aura : est-ce-en-ciel ?
pour ne pas dire est-ce-en-l’air ? est-ce-en-l’air du temps ?
est-ce-de-l’air-du-vent-qui-disperse-la-poussière ? On s’en doute, on a eu
trop haute idée de la poésie et une trop piètre opinion de soi-même pour s’y
commettre soi-même mais ce qui vient sous la langue des autres se retrouve
parfois sous le sabot d’un cheval qui galope en nous.
mm (poli)
La question est
donc celle-ci : si on garde ce blog, pourra-t-on tenir la note montante de
l’interrogative ? Et dans la négative, est-ce si important ? L’essentiel
est-il ?
Ah oui, ce serait bien ici !
RépondreSupprimer(et je vois ce que tu veux dire avec l'autre qui me faisait aussi scrogneugner quand je voulais poster argh)
Et je n'avais pas pensé au doute inhibiteur...
Peut-être que dans ma tête ce n'est pas un doute utile/utilisable et qu'il faudrait s'en débarrasser le plus possible ? Peut-être qu'en suivant sa propre cohérence (et ses propres doutes internes sur qui on est, où l'on va et sur quelle étagère) on ne place plus l'Autre en tant que "juge" mais en tant que main ouverte, oreille ouverte ?
(donc il n'y aurait plus d'inhibition à avoir, peut-être) (et peut-être que le doute inhibiteur est une autre façon de disposer les pièces de légo dominant/dominé/hiérarchie, alors que tous humains nous sommes je me disais) (en y réfléchissant)
("l'essentiel est-il ?" je ne vois pas de question plus belle que celle-là au fait :-))
très heureuse que le premier commentaire vienne de toi, tant je te vois bien comme l'Autre majuscule, main ouverte et oreille ouverte - main à plume et oreille absolue (du musicien car justes les notes que tu joues) - là-dessus aucun doute, et plutôt que juge je te vois comme une papesse mais pas pas comme une papesse qui rigole pas et qui impose du haut de son savoir... non comme une papesse en invention - un peu clownesse (pourquoi le correcteur orthographique avec ses certitudes rouge sang???) (clownesque lui plaît mieux mais qu'est-ce qu'il connait de mes doutes, lui ??) et oui tu as raison pour le doute inhibiteur, il est à jeter avec le correcteur orthographique, et comme toi et moi on est bonne filles, on lui laissera le bénéfice du doute (le bon, celui qui va chercher l'Autre comme un autre soi mais plus alter qu'ego et c'est pour ça qu'il nous intéresse, non?
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