photo Philippe Marc, Marseille, novembre 2013
Il faudrait un autre mot. Ces petites choses ne
constitueront jamais des pensées, encore moins un texte. Alors qu’en faire ?
Les jeter ? – mais j’oublie souvent de vider les corbeilles – et puis grande
est la tentation parfois d’y aller fouiller…
Alors, ici - j’ose espérer qu’on est entre amis – on
commence à connaître mes faiblesses impudeurs – on me priera de vider ma
corbeille ailleurs ou de la garnir de merveilles, on fera ce que lecteur dira.
Corbeille n’est pas corne d’abondance. Pas même corbeille de fruits.
Le premier infini, ce serait la course du vent sur l’infini
de la mer.
Le deuxième infini, ton absence et mon manque. (cf. Munro, Les lunes de Jupiter )
Au cours de la lecture de blogs ou sites amis, ai fait plusieurs lapsus de lecture et écouté musique en liens : dans
l’ordre :
·
lied de Schubert « Gesang der Geisher über
den Wasser » (texte Lelius « le chant des esprits au-dessus des eaux » Les Cosaques des frontières) : pendant onze minutes, vibrent
cœurs et cordes s’élèvent voix esprits
au-dessus des eaux…
·
Trio for flute, cello and piano, op. 78 de
Hummel (texte Christine jeanney, Tentatives) : plus de quatorze minutes de
musique oblique
·
Prelude n°1 de Messiaen « La colombe »
(ibid) : deux minutes trois secondes d’envol en diagonale au-dessus du
clavier
·
« Les idées heureuses » de François
Couperin (jouées au piano par l’auteur du blog du même nom Didier Da Silva) :
cinq minutes sept secondes de clavecin au piano, une des pièces préférées du
compositeur.
Au lieu de « sons dénués de sens » ai lu
« sons dénudés… » « sons dénués de sang » : qu’est-ce
que ça révèle de mon absence à l’écrire ?
Le troisième infini serait musique.
Le quatrième infini, la langue.
Le cinquième infini, la conversation entre la musique et les
mots, silences compris.
Dans la corbeille de la mariée, on mettrait aussi d’autres
infinis.
Vider la corbeille
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