Le Val (avec mon portable) |
Elle apparaît à la fenêtre comme un printemps dans une tasse
à café. Ruminant un bon tour, ou plutôt l’amorce d’un bon tour, elle se penche
et roule sur la pelouse. Une robe verte avec des jambes roule dans le vert de
l’herbe toute neuve. Elle respire à fond l’odeur verte. Elle se targue
d’habiter le papier espacieux (elle
sait que le mot n’existe pas pour les grands mais elle l’aime ainsi –plus grand
et plus vert).
Elle se relève maintenant, marche en longeant le chemin de
fer. Sa main serre l’œuf carmin qui ne doit pas se briser, pas se briser,
zé-zé, se répète-t-elle en boucle. En retard, elle est, comme le lapin blanc
d’Alice. Elle ne tergiverse pas, elle court maintenant.
Devant la porte de la cabane du vieil écrivain, elle sa
belle robe verte, secoue l’herbe dans ses cheveux. La porte s’ouvre sur le
sourire de l’homme aux doigts d’encre.
- Tu es en retard, Solaria Djilyaria. Mais tu as l’œuf carmin.
C’est déjà ça. Entre.
Dimanche dernier, je me trouvais à Saint-maximin, chez Socrate et Platon, et celle qui les nourrit, Danielle. C'était le printemps de l'écriture. J'ai commencé un petit quelque chose. Deux personnages sont nés.
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