photo Philippe Marc |
Lui, je l’ai rencontré entre deux nuits, la première et la
deuxième, plus exactement à la fin du jour de la deuxième nuit – les grands
disent entre chien et loup – pas
compris pourquoi… peut-être parce qu’ils ne savent plus qui apprivoiser à ce
moment-là. La nuit, on dit que les chats sont gris et les souris, elles dansent
le tango, go-go ? Moi, je pense pas qu’elles dansent le tango, je crois
que c’est le menuet des trotte-menu. Où est mon œuf ? (l’œuf est important
dans mon histoire avec lui et ce moment espacieux entre chien et loup aussi –
un moment esblouissant et especial aussi, si-si). Je disais
quoi ? Ah oui l’œuf ! Ils disent que je perds souvent le fil –
Solaria a encore perdu le fil – mais ils ne disent pas le fil de quoi –
coua-coua, ni de quelle couleur. Du moment que je ne perds pas l’œuf ou que je
ne le casse pas, tout va bien. Mon œuf est carmin et russe – comme moi – sauf
que moi je suis plus russe que carmin, main- main.
Lui, l’écrivain, il dit qu’il s’appelle Poucet-Poucet mais
je crois qu’il s’appelle Aimé Brouillard. Il pense que je lui raconte des
histoires. Lui, il en écrit, cri-cri. Quand je l’ai rencontré entre la première
et la deuxième nuit, j’étais espécialement
triste car j’avais appris la mort (C’est comme la vie mais en plus immobile et
plus sérieux – un chien mort ça joue plus avec vous –vou-vou) et je trouvais
pas ça drôle du tout –toutou.
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