Camp des Milles, photo de Philippe Marc que je remercie encore une fois
Recevoir deux boîtes, dans les boîtes une part de gâteau,
confectionné par les élèves avec la prof de maths, pour travailler les
proportions quoi de mieux. Sourire sucre glace (pas d’amertume, même si les
années précédentes il y eut plus de boîtes) : les petits groupes des
sixièmes se promènent dans les couloirs du collège – pour une fois ils en ont
le droit, et même les rires étouffés, les cris de protestation aux propositions
pour tel prof abhorré des uns ou adoré des
autres- on les entend toquer aux portes des collègues, cela pour un vendredi 13
très faste, malgré une journée chargée, d’une semaine très méchante.
Malgré de très bons moments, un mardi en S4 (dernière heure
de cours), notamment, avec une classe de cinquième. Une série d’assez bons
exposés – ne citent cependant toujours pas leurs sources ! rrhhh !-
sur la condition des femmes au Moyen Âge, l’amour courtois, les cathédrales,
arrive enfin celui de Pablo : la nourriture et les banquets au Moyen Âge.
Des panneaux très joliment illustrés et calligraphiés et surtout la
« surprise » que toute la classe attend : le pain d’épices
préparé par notre futur pâtissier/cuisinier, qui ravit vieilles et jeunes
papilles. À ma demande, il répond avec certitude que c’est une recette du Moyen
Âge, puisqu’il s’agit d’une recette de famille, transmise depuis son
arrière-grand-mère, alors… alors, ne boudons pas notre plaisir,
dégustons : son arrière-grand-mère appartient au merveilleux de son âge,
moyen ou pas…
Des moments hystériques aussi, un élève et une prof qui
sortent de leurs gonds : l’un refuse de prendre la porte l’autre qu’on le
prenne pour une porte, qu’on ouvre ou qu’on ferme à son gré. Pas le lieu ici de
développer. Rapport qui déborde aussi les encadrés des incidents à relater. L’affaire
suit son cours. Lettre d’excuses exigée. Le lendemain, l’élève calmé, qu’on
aime bien qui plus est - intelligent, curieux, avec une langue riche en
vocables de tout acabit - est refusé – lettre non terminée mais dont le début
semble prometteur – à notre grand dam. Le cours commence dans un silence de
plomb. Le silence souhaité, on ne le souhaitait pas comme ça. Recevoir une
boîte néanmoins, un peu plus tard dans la journée. Les élèves ne sont pas
rancuniers et la prof est corruptible au chocolat. On retiendra la leçon.
D3 Quand on pense qu'il y a des gens qui s'ennuient !!!!!!! Et que l'ennui est un mal ravageur !,,,,, Quelle chance d'etre prof ,,,,,,,,,parfois ! et quelle chance d'etre elève ! et de pouvoir regarder ,et re regarder les photos de Philippe Marc
RépondreSupprimerLa vie … qu'on sent … et qu'on croise dans tes textes. Et toute sa complexité et ses colorations.
RépondreSupprimermerci à toutes les deux, pour votre lecture, votre bienveillance... à Isabelle: je laisse peu de commentaires chez toi car je ne cherche souvent mon mot de passe "aux bords des mondes" mais lis avec plaisir tes textes, tes réflexions et la vie aussi qui y palpite... palpite... palpite...
RépondreSupprimerD3 : c'est vrai que je me plains souvent de ce métier, mais si j'y suis encore, c'est qu'il offre aussi des moments précieux, gratifiants...
M'amusent tous ces petits moments de vie de classe qui me rappellent des souvenirs lointains. Tu les décris si bien... Bises en passant
RépondreSupprimerEsperluette
revenir au moyen-âge, cela peut donc être succulent !
RépondreSupprimerMerci pour ces instantanés de vie.