Au commencement, étaient
les verbes.
Des verbes nus et
nomades.
Des verbes à
l'infinitif.
Comme l'infini est toujours trop vaste, avant même de se
chercher un but, un objet, les verbes se mettent en quête d'un sujet. Ils
s'habillent d'un je, d'un il ou d'un elle, le je déguisé avec
de vrais habits (quand le je n'en
vaut pas le chant d'elle). Habillés,
les verbes se mettent en marche d'une fiction. Jeunes et déterminés, ils sont
prêts à traverser déserts et océans. Cependant, ils s'essoufflent facilement.
Ils s'arrêtent assez vite. Une nuit de repos, et ils repartent vers l'aventure
à venir...
Commencer par là peut-être. Il eût été plus judicieux de.
Plus pertinent de. Et déjà l'abus d'adverbes et d'adjectifs nuit gravement à la
clarté du propos, à sa précision et à son relief. Mais que voulez-vous?
(Personnellement, je ne veux rien, dit Rabat-joie, sinon que vous me laissiez en dehors de cet
essai de "préface" qui n'appartient qu'à vous) (Rabat-joie me
vouvoie!). Commencer par là, donc. Par expliquer Conjuguer sa vie. Comme c'est un exercice toujours très compliqué,
on commencera par rappeler ce que ce n'est pas...
(lire la suite sur Les Cosaques des frontières)
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