Photo Philippe Marc, Marseille, février 2015 |
« Mort sans avoir achevé sa vie » s’inscrivait en
lettres noires sur granit gris.
Non seulement ça commençait mal mais ça continuait ainsi et
ainsi. « Mort sans avoir achevé sa vie ». Une litanie d’épitaphes
identiques sinon les noms et les dates entre crochets. Une tombe succédait à
une autre. Une tristesse morne s’ajoutait à une autre tristesse morne. Et mon
pas s’allongeait le long des allées interminables du cimetière des inachevés.
Tout au bout de la dernière allée, enfin, une pierre blanche près d’un groupe
de cyprès. En lettres dorées, l’épitaphe ironisait : « Il a vécu une
vie pleine et entière, le créateur du cimetière des inachevés ; son œuvre
achevée, il n’a cependant pas eu le temps de finir sa phrase… »
[rêve inachevé]
dans les rêves la mort est signe de renouveau... mais nous sommes dotés du temps qui passe comme d'un trait fort sur notre âme
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