Notes
prises le 21/01 au musée Cantini[1]
À l’étage, devant « Femme Oiseau I » de Miró, lisant Leiris[2] sur un banc: Une toile, pour Miró, n’est pas chose à orner un mur ; c’est elle-même, plutôt, qui est le mur qu’on orne, qu’on transforme en quelque chose de vivant… Soudain, hurlement rouge hurlant: « Monsieur, retenez votre enfant, enfin ! Il a mis le doigt dessus, le doigt dessus ! » Le petit vivant va se réfugiant dans bras du père rougissant, bredouillant je ne sais quoi mais pas suffisant pour la gardienne : « Monsieur, c’est un Miro ! Si vous voulez payer toute votre vie… Une jeune femme : Madame, excusez-moi mais pourquoi criez-vous ? Respectez les gens. La gardienne : C’est à moi que vous parlez de respect ?» Invectives, déplacements, replis dans les salles adjacentes. Délectation première loge –lignes de Leiris, toile du peintre catalan, tableau vivant – ici à ce moment-là.
Rien à expliquer quant à cette peinture qui elle-même n’explique rien.
Si Miró n’oublie jamais que la peinture est avant tout affaire de lignes et de couleurs, son art, pourtant, n’a rien d’abstrait lors même qu’il est peu lisible.
mirobolant
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