mardi 23 avril 2013

de l'usage des cahiers -7



Ce sont les vacances de printemps, mon cahier de vacances tient à la fois de l’agenda (choses à faire, à écrire, à lire) du journal intime (choses vues ou faites) ou de voyage (randonnées, balades) ou de lecture (je lis ou relis ce que j’ai donné à lire à mes élèves pour me rafraîchir la mémoire). Réinventant de nouvelles règles qui changent tous les jours, ces cahiers de vacances ont l’avantage d’être recyclables hors vacances scolaires. Les cahiers de vacances sont très souvent de petit format - Clairefontaine 96 pages à grands carreaux. Je les appelle par leurs couleurs. Tu n’as pas vu mon cahier orange ? Le cahier de vacances ressemble beaucoup au cahier de brouillon.



Mon cahier orange devrait s’appeler cahier du jour comme en cours élémentaire. Je commence souvent par noter l’état de la nuit (courte, longue, calme, agitée, avec ou sans rêves, etc.) de sorte qu’on pourrait l’appeler cahier du jour et de la nuit. Après une lecture et quelques notes de vocabulaire, je révise ma géographie –lecture du paysage serait plus approprié – en notant les principaux points de repère de la balade de la veille – pendant les vacances j’augmente mon nombre de pas – la botanique et l’histoire – ou patrimoine – et bien sûr parcourant les paysages de Cézanne l’histoire des arts. Au huitième jour de mes vacances, j’ai noté :

(lecture)
            comme ces langues dravidiennes qui n’eurent pas de mots distincts pour « hier » et pour « demain ». Venez et nous suivez, nous n’avons mots à dire : nous remontons ce pur délice sans graphie où court l’antique phrase humaine ; nous nous mouvons parmi de claires élisions, des résidus d’anciens préfixes ayant perdu leur initiale, et devançant les beaux travaux de linguistique, nous nous frayons nos voies nouvelles jusqu’à ces locutions inouïes, où l’aspiration recule au-delà des voyelles et la modulation du souffle se propage, au gré de telles labiales mi-sonores, en quête de pures finales vocaliques

            Saint-John Perse, Exil, New York, 1944

(vocabulaire)
DRAVIDIEN, IENNE (adj. et n.)
XIXe siècle. Dérivé du sanscrit Dravida, désignant un royaume de l'Inde du Sud, puis équivalant à Tamoul, sur le modèle de l'anglais dravidian, choisi pour définir ce groupe de langues apparentées.
1. Adj. Relatif aux Dravidiens, population du sud de la péninsule indienne. Les peuples dravidiens. Les langues dravidiennes. Le tamoul est une langue dravidienne. L'art dravidien.
2. N. m. Le dravidien, famille de langues refoulées dans le sud de l'Inde par l'indo-aryen.

(géographie)
colline du Bayon : prendre à Aix, la D17 en direction du Tholonet jusqu’à Saint-Antonin  - départ de la balade de la Maison Sainte-Victoire= partie nord-est du plateau de Cengle à après gué sur le Bayon, prendre à gauche voie DFCI et monter jusqu’au col de Bayle – point culminant : 518m –

(botanique)
chemin bordé de pins et de chênes blancs – garrigue

(histoire)
au col de Bayle, on ne peut ni voir ni y aller (exploitation agricole, site interdit au public) mais juste deviner la ferme de Bayle ; au XIIe siècle, c’était l’une des premières commanderies des Templiers en Provence

(calcul)
sachant que l’on a déjà fait 3759 pas en arrivant au départ d’une promenade, et qu’à la fin le podomètre indique 17872 pas, combien a-t-on effectué de pas ?
nb de pas  à 65 cm = total ?

Mon cahier de vacances contient parfois des dessins ou schémas très schématiques. Seulement parfois. 





                                Toutes les photos ont été prises hier (22/04/13) près de Saint-Antonin-du-Bayon

1 commentaire:

  1. Le cahier des vacances m'en a fait respirer l'air (des vacances). Magnifiques photos (je dis toujours ça, mais c'est toujours vrai...).

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