(Photo prise le 1er mai de Notre-Dame-du-Rouet, au Rouet)
Je suis merveilleuse, murmurai-je ce matin en ouvrant les
yeux. Cette journée est merveilleuse et je suis merveilleuse. Le radieux
s’annonçait soleil. Souriante, je lus quatre poèmes d’amour d’affilée juste
avant d’avaler cul sec un demi-verre de sève de bouleau. Je compris toute
l’évolution du lyrisme jusqu’au surréalisme. Je suis merveilleuse, dis-je d’une
voix claire comme un vers de Desnos. Toujours aussi merveilleuse, je fis une
salutation au soleil, quelques torsions de hanches et de langue, pris une
posture inversée les pieds au ciel la tête dans le panier à linge sale, enfin
je pris une douche. Tu es merveilleuse, me chanta le miroir. Mon merveilleux
reflet me tira une langue merveilleuse. Et puis…
…pressée de sauver la vie ou la journée de quelqu’un, de lui
apporter ma lumière, je saisis sac et lunettes dont l’une des branches se brisa
merveilleusement. Contrariée et donc un peu moins merveilleuse, je me rendis à
Intermarché. Il y avait beaucoup de monde et tout le monde n’était pas
merveilleux. À la caisse, ma merveilleuse carte bleue était introuvable. La
queue s’impatientait – ce n’était pas une queue merveilleuse – et je n’étais
plus du tout merveilleuse. Enfin, la carte réapparut… mais pas le merveilleux.
...jusqu’à maintenant : j’ai écrit ce billet et je me
suis dit : je suis merveilleuse.
D3
RépondreSupprimerMon opinion vaut ce qu'elle vaut , c'est a dire ,beaucoup ; et je confirme :
Tu es merveilleuse ! avec une ou deux branches de lunettes , et meme , sans branche du tout ! Je souhaite donc ,une soirée de merveilles ,,,,entre autres ,
je confirme: ton opinion vaut beaucoup mais "Je suis merveilleuse" est bien une antiphrase (même pas capable de faire venir le soleil aujourd'hui :-))
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