Le 8
mai, on a failli acquérir la petite commune de Lambesc. On n’a pas surenchéri
aux enchères – la ville a été adjugée vendue à 580 millions d’euros tout de
même - et l’affaire nous a échappé. Auparavant, on a visité tout le village en
compagnie d’un agent de la société Luximmo et d’acheteurs éventuels. Tête à claques s’est échappé bien
avant. Il savait dès les premiers
mots prononcés par le comédien comment le spectacle – enfin si on pouvait
appeler ça un spectacle - se déroulerait.
N’ayant donc rien à en attendre, il attendrait au bistrot puisqu’on tenait à
voir jusqu’au bout ce qu’il aurait pu nous raconter.
Il
s’agissait d’une déambulation théâtrale proposée par la compagnie Thé à la rue explorant le cynisme du
tout à vendre, y compris le bien public.
C’était gentiment méchant et méchamment drôle : à la faveur des arrêts,
d’autres comédiens intervenaient pour se plaindre qui du bruit, qui de la vie,
qui du procédé de vendre le village et certains riverains (non comédiens),
attirés par le bruit ou l’affluence – beau temps oblige, beaucoup de monde aux
fenêtres - demandaient ce qui se passait. On ne savait plus qui jouait, qui se jouait de qui, qui jouait avec qui,
et ça Tête-à-claques, ça lui aurait pas plu. On profitait du soleil de cette fin
d’après-midi et on levait le nez vers les fenêtres. Une fillette lassée de
faire des bulles observait la scène. Un jeune homme dans une jardinière…
Enfin,
une compagnie de danse finlandaise, The
Dance Theatre Minimi, a terminé cette journée de La Folle Histoire des arts de la rue. Ils dansent avec humour – oui
on peut danser avec humour- les stéréotypes attachés à la Finlande et se
transforment en bêtes à fourrure blanche, skieurs, père Noël… Tête-à-claques
entre temps est revenu. Il assiste au
spectacle parce qu’il en a marre d’être tout seul mais il trouve ça nul. Le
spectacle est décalé, et Tête-à-claques n’aime que ce qui est calé, bien calé.
Tête-à-claques
peut paraître antipathique. Il y a pire… Mesquine pinaille en permanence. Là
elle dit que ce n’est pas du tout du reportage, ce que j’écris. D’ailleurs ça
ressemble à rien : c’est ni du portrait, ni du… Je l’envoie attendre au
bistrot du coin, le problème c’est que le dit bistrot se trouve au coin de mon
crâne.
Toutes les photos ont été prises le 8 mai, à Lambesc, pour la Folle histoire des arts de la rue
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