mercredi 15 mai 2013

jeune homme à la jardinière



Le 8 mai, on a failli acquérir la petite commune de Lambesc. On n’a pas surenchéri aux enchères – la ville a été adjugée vendue à 580 millions d’euros tout de même - et l’affaire nous a échappé. Auparavant, on a visité tout le village en compagnie d’un agent de la société Luximmo et d’acheteurs  éventuels. Tête à claques s’est échappé bien avant. Il savait dès les premiers mots prononcés par le comédien comment le spectacle – enfin si on pouvait appeler ça un spectacle - se déroulerait. N’ayant donc rien à en attendre, il attendrait au bistrot puisqu’on tenait à voir jusqu’au bout ce qu’il aurait pu nous raconter.


Il s’agissait d’une déambulation théâtrale proposée par la compagnie Thé à la rue explorant le cynisme du tout à vendre,  y compris le bien public. C’était gentiment méchant et méchamment drôle : à la faveur des arrêts, d’autres comédiens intervenaient pour se plaindre qui du bruit, qui de la vie, qui du procédé de vendre le village et certains riverains (non comédiens), attirés par le bruit ou l’affluence – beau temps oblige, beaucoup de monde aux fenêtres - demandaient ce qui se passait. On ne savait plus qui jouait, qui se jouait de qui, qui jouait avec qui, et ça Tête-à-claques, ça lui aurait pas plu. On profitait du soleil de cette fin d’après-midi et on levait le nez vers les fenêtres. Une fillette lassée de faire des bulles observait la scène. Un jeune homme dans une jardinière…


Enfin, une compagnie de danse finlandaise, The Dance Theatre Minimi, a terminé cette journée de La Folle Histoire des arts de la rue. Ils dansent avec humour – oui on peut danser avec humour- les stéréotypes attachés à la Finlande et se transforment en bêtes à fourrure blanche, skieurs, père Noël… Tête-à-claques entre temps est revenu. Il assiste au spectacle parce qu’il en a marre d’être tout seul mais il trouve ça nul. Le spectacle est décalé, et Tête-à-claques n’aime que ce qui est calé, bien calé.



Tête-à-claques peut paraître antipathique. Il y a pire… Mesquine pinaille en permanence. Là elle dit que ce n’est pas du tout du reportage, ce que j’écris. D’ailleurs ça ressemble à rien : c’est ni du portrait, ni du… Je l’envoie attendre au bistrot du coin, le problème c’est que le dit bistrot se trouve au coin de mon crâne.


Toutes les photos ont été prises le 8 mai, à Lambesc, pour la Folle histoire des arts de la rue

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