mardi 25 février 2014

rendre compte #4




Rendons compte puisque ainsi nous l’avons décidé. Rendons-nous compte si nous voulons, le voulons-nous ? Deux phrases, deux textes, deux auteures et l’exploit pour Lou de mêler avec légèreté toutes les consignes du lundi.

Je fais le même rêve tous les lundis.
C’est l’heure de se rendre  au collège. Il fait encore nuit. Tout le monde va travailler à Marseille. Moi, je roule dans l’autre sens, aveuglée par la lumière des phares. Je pense aux 4eE que j’ai en S1 : après ça ira tout seul. Merde ! Déjà quelqu’un à la photocopieuse ? Non, c’est juste la lumière de la salle des profs. Après avoir fait mes photocopies, je jette un œil sur l’horloge : 8 heures. J’ai encore une dizaine de minutes pour corriger quelques copies. Trois mauvaises copies plus tard, il est 8 h 12. Tiens, la première sonnerie aurait dû retentir ! Quelque chose cloche (et c'est peut-être toi, me dis-je) ! Je me dirige vers ma salle. Personne dans les couloirs… Je retourne au parking, croise le concierge interloqué. Qu’est-ce que vous faites ici, madame Z. ? Il n’y a pas cours le dimanche !
Je retourne me coucher le sourire aux lèvres. Pure délectation. Luxe, calme et volupté.
C’est au soleil que je commence à douter.

Je fais le même rêve tous les lundis, ce rêve étrange et rafraîchissant dans lequel je suis un moineau, scintillant, batifolant dans la rosée. Lumineux, je virevolte, c’est l’été, ne soyons plus solitaires ! En un battement d’aile, je deviens une jeune femme vêtue d’une petite robe légère. Là, de façon tout à fait surprenante et incohérente, ma robe s’use et je descends d’un car en face duquel m’attend un homme, bouche entrouverte. Non, l’image change, il s’agit plutôt d’un monstre, qui m’effraie, devant un hôpital. Ce qui me surprend le plus dans ce songe c’est le bonheur qui s’en dégage car très vite la lumière réapparaît. L’odeur des vergers, elle, m’enivre alors que tu me rejoins après avoir passé l’aspirateur, le téléphone vibrant dans la poche arrière de ton jean, me tendant un café pour m’inviter à voyager : « aimer à loisir, aimer à sa faim » dis-tu, et même, aimer les dimanches en famille. Très curieuse cette rêverie de début de semaine mais c’est comme ça chez moi ! Ici et pas ailleurs ! Et toi, tu veux aller où ? Enfin, tu vois un rêve singulier, une sorte d’atelier d’écriture sur le sable chaud. C’est au soleil que j’ai commencé à douter.
                                                                                             Lou Légé



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