Photo de Philippe Marc (Marseille)
Se répandre ou se jeter dans la Seine. La Seine n’est pas
tout près - même avec les trois petites heures de TGV, j’aurai le temps de
changer d’avis. Se répandre donc. S’apitoyer. Encore une fois. Quand ce serait
la fois de trop, la dernière, on pourrait envisager autre chose. Tout ça pour ?
Pour la lecture de cette phrase sans erreur : Vous n’avez pas obtenu satisfaction à votre demande de mutation. Ça
signifie TZR encore l’an prochain. Ça ne veut plus rien dire. Titulaire d’une
Zone de Remplacement. Titulaire d’une Zone de Regret éternel. Titubante Zonarde
de Relativité. Parce que bien sûr, il faut relativiser. Ce n’est pas si grave. Non
mais ça use. Ça use les souliers et les roues de ma voiture. Ça use ma faculté
d’émerveillement mon énergie (même les larmes tarissent). Ça use surtout l’envie
de continuer à enseigner. Peut-être le moment de faire autre chose. Rater sa
vie avec un certain art n’est pas donné à tout le monde. Je n’aurai fait que du
petit reportage. (et ne sais pourquoi me vient à ce moment à l’esprit Mallarmé,
aboli bibelot d’inanité sonore) (ou
plutôt si le sais) (pas parce qu’il a été professeur d’anglais, ni même pour sa
poésie ou ses textes critiques, mais à cause de son nom) mais assez se
répandre, plutôt se jeter dans la Durance. Des mots, tout ça. Seuls les mots
coulent encore.
Peut-être devrais-tu redemander un poste en Normandie... Allez hauts les cœurs, tout passe, ne te jette pas dans la Seine, ni dans la Durance, l'Educnat n'en vaut pas le coup !
RépondreSupprimerEt il fait si beau sur la rive, elle est belle la photo de Philippe avec ses reflets de soleil dans l'eau, pars plutôt en voyage ou en balade... bises
D3 Et bien ,pardonnez- leur ,parce -qu'ils ne savent pas ce qu'ils font !
RépondreSupprimerTout "simplement " ,se jeter dans les vagues de l'avenir ,sans aller jusqu'au pont Mirabeau ,et penser a la belle plume que tient ta main ,,,,
Voici le soleil !!! Ou plutot , l'ETE (pas synonyme )
Courage !
RépondreSupprimerMerci à tous les trois pour vos messages, et ne vous inquiétez pas trop pour moi, quand je me jetterais dans un fleuve ce serait pour nager jusqu'à la mer, par pour m'y noyer... Esperluette, je reviendrai en Normandie mais pour te voir, toi, par pour y travailler... D3, je vais suivre ton conseil pour les vagues de l'avenir... Lucien, je suis très touchée par votre mot et vous lire vous et/ou vos amis poètes sur Silo me donne chaque jour du courage. À tous les trois, je dis: voici l'été ET le soleil: jetons-nous y!
RépondreSupprimerJe pense très fort à toi en te lisant. Peut-être encore de belles surprises l'an prochain, comme cette année ?
RépondreSupprimeroh comme il est réconfortant ton message Danielle! Il faut que j'apprenne à ne plus croire aux illusions (surtout celles de l'éducation nationale...)
SupprimerL'Educ nage (ou fait la planche)...
RépondreSupprimerReprendre une longue goulée d'air avant de crawler.