Cut-up 17
Pour la dernière
journée de l’année 17, 17 phrases de la page 17 de 17 bouquins lus ou relus
cette année sur ma table encombrée. Sans choisir. Sans référence (mais sans
rien à gagner non plus, ce n’est pas un concours, quoique si ça vous amuse de
les retrouver…) jusqu’à demain.
cercle tracé dans un ciel de 2017 |
Ne tire pas de conclusions hâtives sur ce que tu vois et
entends.
Un autre jour un gâteau.
Je vous demande de croire cela.
Le carouge et les autres oiseaux s’étaient tus.
Il se serait alors demandé ce qu’il faisait dans ce coin si
loin de chez lui.
S’il y a un sens du réel, il doit y avoir aussi un sens du
possible.
La chute n’en finit pas.
Tout est propre.
Au début, vingt pieds d’herbe abrupte séparaient le mur
ouest du chemin.
Sa compétence, quelquefois brouillonne, le conduit à
accumuler les informations de botanique et d’ichtyologie, en particulier pour
les paysages et les fleuves africains, les lacs sahariens, à citer le nom grec
du chiendent, aghrôstis, et à
l’attribuer à une langue berbère du désert.
La terre chantait toujours.
Avec ce même regard qui semblait dire qu’ils avaient déjà
traversé trop de cauchemars pour pouvoir être sauvés tout à fait.
C’est très beau, très pathétique et presque comique
parfois : ces ardents remerciements à Dieu au milieu des gravats…
C’est que c’est une longue histoire.
Il avance tendu de force et de douleur, endurant dans l’air
épais, beige et bistre, qui filtre entre les troncs et les bosquets.
LE
PANTIN. Mais c’est pas vrai !
Cette absence d’histoire m’a longtemps rassuré : sa
sécheresse objective, son évidence apparente, son innocence, me protégeaient,
mais de quoi me protégeaient-elles, sinon précisément de mon histoire, de mon
histoire vécue, de mon histoire réelle, de mon histoire à moi qui, on peut le
supposer, n’était ni sèche, ni objective, ni apparemment évidente, ni
évidemment innocente ?
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