C’est la période qui veut ça. Mais aussi les dernières rencontres dans les
pages des livres. Erri de Luca (La nature
exposée) avec ce sculpteur mort au sommet d’une montagne (mais en relisant
le passage, me rends compte qu’il n’a jamais été question de neige) qui se
superpose à l’image de Robert Walser retrouvé mort lui dans la neige. Et cette
nouvelle de lui « Retour dans la neige » : Sur le chemin du retour, qui me parut splendide, il neigeait à gros
flocons, denses et chauds. Je crois bien l’avoir découvert chez Vila-Matas.
Inconsciemment, pour l’atelier d’hiver de François Bon, les trois souvenirs de
films convoqués sont liés au mois de décembre, et pour le film « Les
Indiens sont encore loin » dont je ne me souviens pratiquement rien je lis
que l’une des deux adolescentes est retrouvée morte dans la neige… Je découvre
également à cette occasion que Christine Pascal s’est suicidée en 1996 (mais pas un
jour de neige). Enfin, j’avais écarté le souvenir d’un film parce qu’il n’appartenait
pas à l’enfance, pourtant très « magie de l’enfance » que je livre
ici, parce que.
#Aix-en-Provence
#1986
Saut temporel et spatial. Parce que le cinéma de
l’enfance-adolescence se situant dans le triangle Beaumont-L’Isle-Adam- Cergy
offre peu de souvenirs marquants. Alors encore dans la jeunesse, Le Rex, un
cinéma (détruit depuis) faisant aussi office de salle de concert – on y a vu
les Rita Mitsouko avec les sièges des premiers rangs défoncés – mais ce
soir-là, on va voir « Le nom de la rose ». En sortant du cinéma, la
neige du monastère est aussi sur le cours Mirabeau et dans la rue d’Italie.
Eblouissement du cinéma.
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