chien d'eau

Photo de Philippe Marc (merciiiiiiiii)

Dessine des signes

Délie des détours

Désire des sires

Définis des défis

Démine des mines

Dévide des déroutes

Défie le décor

Dévore le désir

Décaféine les dénis

Déchois encore

Ce matin, avec une classe de cinquième, pour élucider le sens du verbe choir, j’inscris au tableau les mots de la même famille : chute, déchoir, déchéance… ; pour déchoir, Théo suggère cette signification : « ne plus tomber, se relever » ?  M’est revenu alors le petit exercice que je donne souvent en guise d’échauffement à mes élèves (trouver un maximum de mots commençant par la syllabe dé- puis construire un texte avec).

Cette nuit, j’ai rêvé d’un chien transparent, d’un chien constitué d’eau, d’un chien d’eau. Le chien courait et l’eau ondulait, circonscrite dans le corps du chien. Du mouvement dans du mouvement. C’est en tentant de travailler sur ma fable en panne que j’ai réalisé le raccourci fait par l’inconscient : « le chien et le jet d’eau » est devenu « le chien d’eau ». Dans la réalité, il y avait ces fusées d’eau qui jaillissaient de manière aléatoire sur cette place à Manosque et ce chien décrivant des cercles autour jusqu’au moment où il s’élançait, fusée horizontale jouant avec l’élément liquide. Il était entièrement dans le jeu, recommençant sans cesse son manège. Nous, spectateurs, jouissions de sa jouissance mais il y avait autre chose…  quelque chose  que je n’arrive pas à nommer. Je croyais pouvoir faire de cette scène un élément clé de ma fable mais le rêve dit autre chose.

Où voulez-vous donc en venir ? (demande Queneau)

À écrire vraiment ? à écrire ?

z'êtes sûr? (ajoute un autre). Je ne réponds pas.