dimanche 31 décembre 2017

cut-up 17

Cut-up 17

Pour la dernière journée de l’année 17, 17 phrases de la page 17 de 17 bouquins lus ou relus cette année sur ma table encombrée. Sans choisir. Sans référence (mais sans rien à gagner non plus, ce n’est pas un concours, quoique si ça vous amuse de les retrouver…) jusqu’à demain.

cercle tracé dans un ciel de 2017 


Ne tire pas de conclusions hâtives sur ce que tu vois et entends.
Un autre jour un gâteau.
Je vous demande de croire cela.
Le carouge et les autres oiseaux s’étaient tus. 
Il se serait alors demandé ce qu’il faisait dans ce coin si loin de chez lui.
S’il y a un sens du réel, il doit y avoir aussi un sens du possible.
La chute n’en finit pas.
Tout est propre.
Au début, vingt pieds d’herbe abrupte séparaient le mur ouest du chemin.
Sa compétence, quelquefois brouillonne, le conduit à accumuler les informations de botanique et d’ichtyologie, en particulier pour les paysages et les fleuves africains, les lacs sahariens, à citer le nom grec du chiendent, aghrôstis, et à l’attribuer à une langue berbère du désert.
La terre chantait toujours.
Avec ce même regard qui semblait dire qu’ils avaient déjà traversé trop de cauchemars pour pouvoir être sauvés tout à fait.
C’est très beau, très pathétique et presque comique parfois : ces ardents remerciements à Dieu au milieu des gravats…
C’est que c’est une longue histoire.
Il avance tendu de force et de douleur, endurant dans l’air épais, beige et bistre, qui filtre entre les troncs et les bosquets.
LE PANTIN. Mais c’est pas vrai !
Cette absence d’histoire m’a longtemps rassuré : sa sécheresse objective, son évidence apparente, son innocence, me protégeaient, mais de quoi me protégeaient-elles, sinon précisément de mon histoire, de mon histoire vécue, de mon histoire réelle, de mon histoire à moi qui, on peut le supposer, n’était ni sèche, ni objective, ni apparemment évidente, ni évidemment innocente ?


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