samedi 23 décembre 2017

les indiens sont encore loin




#Paris #1968
Un nom à rallonge – 6 syllabes - écorché plusieurs fois avant d’être syllabé/prononcé clairement : le Ki-no-pa-no-ra-ma ajoute à la merveille de cette première fois. L’écran géant, panoramique, le son, tout est grand. Paris, on n’y habite pas. On y vient pour le dentiste et les courses. Cette fois-ci, la mère a décidé pour ses filles : « Le livre de la jungle » au Kinopanorama. Me gargarisant de ce nom – pas trop de souvenir du cinéma en lui-même – ne pense pas y être retournée, je me cale dans ce grand fauteuil. Il en faut peu pour être heureux… Pas sûre… seulement consciente du privilège du moment et du moelleux du siège. Aie confiance… l’immensité des cercles dans les yeux de Kaa.

#Beaumont-sur-Oise #1970
Le Palace dans la ville de banlieue où l’on habite. Le seul cinéma de la ville – façade rouge - fronton blanc - cercles dorés – plus tard Eddy Mitchell y tournera « La dernière séance » où ma sœur fera de la figuration. On va y voir – encore avec ma sœur cadette – c’est la condition pour avoir le droit d’y aller – « Peau d’âne » de Jacques Demy – mais à l’époque on ne sait pas que c’est Demy – on va voir Catherine Deneuve, ça oui, comme on ira voir un film de Bebel « Le Magnifique » ou un autre « Le ». Souvenir émerveillé de la robe couleur du Temps, je revois encore le magnifique bleu vert moiré de cette robe ( lorsque je lisais le conte, j’avais justement du mal à me l’imaginer contrairement aux robes couleur de lune et de soleil). Le cinéma de mon enfance-adolescence sera bientôt taxé de ringard et nous préfèrerons aller en bande au nouveau complexe multisalles à Cergy.

#Paris #1977

Découverte d’un petit ciné rue Monsieur-le-Prince, qui ouvre ses portes à 10h pour les premières séances. Erreur d’aiguillage post-bac (école de tourisme par défaut), je sèche les cours (sauf les cours d’histoire du cinéma) et passe mes journées à regarder plusieurs fois d’affilée des films comme « The Phantom of the paradise » ou « Les Indiens sont encore loin » avec Isabelle Huppert et Christine Pascal. Qu’est-elle devenue Christine Pascal ?




2 commentaires:

  1. retrouvé avec plaisir après l'avoir lu sur tiers-livre (très bien de sécher pour la rue Monsieur le Prince… dommage je ne devais plus la fréquenter.. quoique) - faudrait que j'essaie de mettre en mots les trois cinémas auxquels j'ai pensé en regardant/écoutant la vidéàà

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  2. mais je me souviens très bien de ce film! Hélas, je me souviens aussi que ma fille qui avait 10 ans à l'époque s'y était terriblement ennuyée et moi, pauvre sotte! je l'avais grondée! Mea culpa... Gisèle

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